Vidéaste, sculpteur, scénographe, Denis Savary (*1981) poursuit depuis vingt ans une œuvre à la fois exigeante et ludique, pétrie de références plus ou moins savantes. Chacune de ses expositions tisse un récit particulier où le quotidien le plus banal, le détail le plus insignifiant peut rencontrer des récits fantasques et des images grandioses. Prenant place dans la grande Salle Poma, l’exposition est l’occasion de produire un dispositif scénographique inédit pour accueillir de nouvelles productions sculpturales ainsi qu’un nouveau film.
Le point de départ de l’exposition à Bienne est un projet plus ancien que l’artiste avait développé sur invitation à l’occasion du centenaire du mouvement Dada. Savary réalise alors Lagune (2016) : une chorégraphie mettant en scène une marionnette de Sophie Taeuber-Arp dans un décor composé de façades de bâtiments en Plexiglas rétroéclairé, tous ces éléments étant mus par des danseur·euses. Après avoir été jouée à Paris, Zurich et Genève, la pièce est présentée une dernière fois en 2018 sur le toit-terrasse du EMST, le Musée national d’art contemporain d’Athènes, qui offre une vue imprenable sur le Parthénon. La captation de cette ultime représentation a été ensuite montée pour composer Athènes (2018–2025), la vidéo qui se trouve dans le passage menant à la Salle Poma. Cette oeuvre constitue en quelque sorte le script scénographique de ce qui nous est ensuite donné à voir.
Avec l’aimable soutien du canton de Vaud.
Denis Savary, «Nashville», vue d’exposition, 2025, KBCB, photo: Lea Kunz.
Denis Savary, «Nashville», vue d’exposition, 2025, KBCB, photo: Lea Kunz.
Denis Savary, «Nashville», vue d’exposition, 2025, KBCB, photo: Lea Kunz.
Denis Savary, «Nashville», vue d’exposition, 2025, KBCB, photo: Lea Kunz.
Denis Savary, «Nashville», vue d’exposition, 2025, KBCB, photo: Lea Kunz.
Denis Savary, «Nashville», vue d’exposition, 2025, KBCB, photo: Lea Kunz.